Lors de notre visite de lundi dernier au dépôt bus de Massy de la RATP, Alain et moi avons pu examiner brièvement le "bus innovations" de la RATP :
https://www.francebleu.fr/infos/transports/transports-la-ratp-teste-le-bus-du-futur-1616873687
A noter parmi les améliorations majeures :
Ile-de-France Mobilités a décidé de faire passer progressivement toutes les lignes ayant une partie de leur trajet sur autoroute du bus urbain au car. Il s’agit d’anticiper une
directive européenne qui rendra à terme ce passage obligatoire.
Alain a obtenu la possibilité de voir le premier véhicule livré à la RATP et je l'ai accompagné au dépot bus de Massy lundi dernier. Il s'agit d'un car Iveco de 13m destiné à la ligne 299 (Porte d'Orléans - Morangis).
Première constatation
Le confort est nettement amélioré par rapport à celui d'un bus urbain avec de vrais sièges rembourrés, des racks pour bagages à main, la climatisation et une suspension plus douce que celle des bus. La vitesse maxi de ces cars est fixée à 100 km/h, mais la RATP envisage de la limiter à 90 km/h. C'est suffisant pour qu'ils puissent mieux s'insérer dans le trafic autoroutier.
59 places assises
Ce car est propulsé par un moteur alimenté au GNV et plus précisément au GNC et est donc peu polluant :
Deuxième constatation
IdFM a choisi des cars avec soutes à bagages. C'est un choix étonnant, la RATP n'ayant pas l'intention d'utiliser ces soutes. Par contre, cette disposition implique un plancher haut, d'où deux critiques.
1. Avec un escalier de quatre marches, l'accès est difficile pour les PMR.
2. L'accès pour les UFR (usagers en fauteuil roulant) est possible par la porte située au milieu de la caisse grâce à un "lift", sorte de palette-ascenseur permettant d'atteindre le
plancher du car. Mais la manœuvre est réalisée sur place par le conducteur qui doit donc quitter son poste de conduite pour effectuer une manœuvre longue et complexe et doit ensuite sangler le
fauteuil au plancher du car. Ci-joint, les phases principales.
Bien entendu, la procédure inverse doit être mise en oeuvre pour faire descendre l'UFR.
Dès à présent, la RATP indique que certains arrêts ne seront plus accessibles aux UFR, soit par manque de place pour déployer le lift, soit parce qu'il n'est pas envisageable de bloquer la voirie pendant 10 mn.
ÎLE-DE-FRANCE MOBILITÉS VA DÉDOMMAGER DE 85€ TOUS LES ÉTUDIANTS DÉTENTEURS D’UN FORFAIT IMAGINE R -
14 avril 2021
Île-de-France Mobilités, avec le vote unanime de son Conseil d’administration, a décidé de dédommager de 85€ tous les étudiants détenteurs d’un forfait imagine R. Ce geste commercial est un coup de pouce à tous les étudiants qui se sont engagés à la rentrée scolaire à payer un forfait qu’ils n’ont pas pu utiliser pleinement compte tenu de la situation sanitaire.
Un dédommagement de 85€ pour tous les abonnés au forfait imagine R Etudiant
En raison de la fermeture des établissements d’enseignement supérieur et de l’enseignement à distance, les étudiants ont significativement réduit leurs déplacements tout au long de l’année, notamment à la suite des différentes mesures de confinement et de couvre-feu en vigueur depuis novembre 2020.
Le forfait imagine R Etudiant est un forfait annuel, qui ne peut être suspendu.
Ce forfait ne peut être résilié que sous certaines conditions. Le Conseil d’administration d’Île-de-France Mobilités a donc décidé de faire un geste commercial pour l’ensemble des étudiants d’Île-de-France abonnés au forfait imagine R.
Cette mesure concerne : • Les abonnés imagine R Etudiant ayant souscrit pour l’année 2020-2021 • ou 2019-2020 et dont le forfait était actif en novembre ou décembre 2020.
Un seul remboursement par personne sera effectué. Le montant remboursé correspond à environ 3 mois du montant de l’abonnement annuel (montant hors frais de dossier de 342€), à peu près l’équivalent du temps de confinement strict pour l’ensemble des étudiants.
Ce geste commercial bénéficiera à plus de 500 000 étudiants. Une procédure simple Pour pouvoir bénéficier de ce dédommagement, il suffira de se connecter sur une plateforme dédiée et de renseigner quelques informations.
La plateforme mondedommagementimaginer.fr, accessible depuis son ordinateur, sa tablette ou son smartphone, sera mise en ligne à partir du 22 avril 2021 et les étudiants pourront y faire leur demande jusqu’au 21 juin 2021 à 23h59.
LE MARCHÉ DES NOUVEAUX TRAINS DU RER B EST
DÉFINITIVEMENT LANCÉ - 14 avril 2021
Le groupement RATP / SNCF Voyageurs et Île-de-France Mobilités se réjouissent que le consortium Alstom-Bombardier/CAF s’engage définitivement dans l’exécution du marché MI20 qui lui a été notifié le 5 février 2021.
Les discussions intervenues depuis plusieurs semaines ont permis au nouveau groupe Alstom-Bombardier de prendre connaissance des termes du contrat et de lever leurs inquiétudes, permettant dorénavant au groupement Alstom-Bombardier/CAF de s’engager dans l’exécution du contrat sur la base du marché notifié.
Une réunion du groupement RATP/SNCF Voyageurs et du consortium Alstom-Bombardier/CAF s’est notamment tenue mardi 13 avril qui a permis de confirmer l’engagement d’Alstom-Bombardier/CAF dans l’exécution du marché et d’initier les prochaines étapes de sa mise en œuvre.
Ce projet majeur d’un montant de 2,56 milliards d’euros, voulu et financé par Île-de-France Mobilités, est essentiel pour anticiper de plusieurs années la commande des nouveaux trains du RER B et ainsi moderniser la deuxième ligne la plus fréquentée d’Europe après le RER A, au bénéfice des voyageurs.
Pour améliorer la qualité de service sur la ligne B du RER, ce sont ainsi 146 trains neufs qui remplaceront les rames du type MI79 et MI84 actuellement en circulation, avec une livraison du premier train prévue fin 2025.
Le T9 relie Paris porte de Choisy à Orly ville (Gaston Viens)
Accès aux handicapés : équiper la ligne 6 du métro coûterait 700 millions d’euros - 6 avril 2021
Selon une étude, d’importants travaux sont nécessaires pour faciliter la vie des voyageurs à mobilité réduite sur cette ligne très fréquentée qui traverse Paris d’est en ouest. La région se dit prête à investir… mais pas seule.
Par Benoit HasseLes experts le redoutaient.
L'étude de faisabilité lancée en 2019 et bouclée cette année le confirme : la mise en accessibilité de la totalité de la ligne 6 du métro (de Nation à Etoile) aux voyageurs handicapés coûtera cher. Très cher. Soit « 700 millions d'euros dans l'hypothèse la plus haute, qui consiste à équiper les 28 stations de la ligne d'ascenseurs et de refuges anti-incendie dédiés », indique Valérie Pécresse, présidente de la région et d'IDFM (Ile-de-France mobilités).
Malgré ce coût prohibitif – il représente la moitié du budget « accessibilité » inscrit dans l'actuel contrat de plan Etat-région pour l'ensemble du réseau francilien –, la présidente de l'autorité de régulation des transports souligne que le conseil régional « est prêt » à investir dans le projet et sans puiser dans le budget d'IDFM. Mais pas seul !
« Je propose [d'apporter] un tiers du financement nécessaire. Mais il faudra que l'Etat et la Ville de Paris s'engagent à financer les deux tiers restants », précise Valérie Pécresse, en soulignant que la région travaille à différents scénarios de travaux.
Un chantier qui durerait de six à dix ans
L'étude de faisabilité a montré que le chantier, qui pourrait démarrer par le terminus de Charles-de-Gaulle-Etoile, pour remonter progressivement jusqu'à Nation, devrait obligatoirement être mené par tronçons. Et s'étaler sur une période de dix ans ! Peut-être moins en cas d'assouplissement de la réglementation qui impose que toutes les stations soient équipées d'ascenseurs et de refuges anti-incendie pour que l'ensemble de la ligne soit déclaré accessible. « En tout cas, on ne pourra pas descendre en dessous de six ans de travaux », estime Valérie Pécresse, qui va inscrire le dossier « ligne 6 » au prochain conseil d'administration d'IDFM, mi-avril.
La mise en accessibilité totale de la ligne du « métro historique », la plus facile à équiper car elle circule en aérien sur la moitié de son parcours, constituerait un symbole fort de l'adaptation du réseau de transports en commun aux PMR (personnes à mobilité réduite). Malgré des aménagements accélérés ces dernières années, seuls 40% du réseau ferré est à ce jour accessible aux voyageurs en fauteuil.
Cette proportion devrait passer à 60% en 2024.
L'accessibilité des stations, «un casse-tête technique»
Mais les 40% de gares restant inaccessibles à cette date (toutes dans le métro « historique ») seront sans doute beaucoup plus compliqués à aménager. « Avant d'être un casse-tête financier, l'accessibilité des stations est d'abord un casse-tête technique », insiste la présidente d'IDFM qui vient d'annoncer le lancement d'une étude complémentaire sur Nation et Etoile (les deux terminus de la 6), où les techniciens ne sont pas certains de pouvoir faire passer des ascenseurs.
Une chose est sûre, même si toutes les conditions financières et techniques venaient à être remplies, les usagers à mobilité réduite devront encore patienter avant de pouvoir accéder à la ligne emblématique du métro aérien parisien.
Voir aussi cet article de blog : http://transportparis.canalblog.com/archives/2021/04/06/38906382.html
je ne sais pas si on a une position tranchée.
j'aurai tendance à dire que cette accessibilité intégrale de la ligne 6 est déraisonnable vu le cout, la complexité et la durée des travaux.
une accessibilité de certaines stations, avec règlementation modifiée, me semble la piste la plus crédible.
Je partage la conclusion : ce constat renforce l’importance d'une bon service sur le réseau de surface