C’est officiel : le passe Navigo va voir son tarif augmenter, de 70 € à 73 € par mois, et ce dès le 1er août. La présidente (LR) de la région et du Syndicat des transports franciliens (Stif), Valérie Pécresse, a confirmé hier cette hausse de 4,3 %, qui servira notamment à « lancer le plan de modernisation » des rames en Ile-de-France. La hausse du passe Navigo concernera aussi, dans les mêmes proportions (+ 4,3 %), les abonnés des zones 2-3, 3-4 et 4-5, qui payaient moins de 70 €.
Mais le passe Navigo n’est pas seul à augmenter. Le Stif a en effet dévoilé une autre décision qui sera prise lors de son conseil d’administration du 13 juillet : le ticket de métro à l’unité passera de 1,80 € à 1,90 €, soit une hausse de 5,5 %, et le carnet de 10 tickets coûtera 14,50 € (contre 14,10 €, + 2,8 %). Une hausse pas anodine, puisqu’environ 30 % des usagers des transports franciliens voyagent avec des tickets. La hausse des tickets devrait rapporter en- viron 10 M€ au Stif, en plus des 80 à 90 M€ générés par la hausse du Navigo.
« On préserve les plus fragiles, en gelant les tarifs des cartes ImaginR (NDLR : pour les étudiants) et Améthyste (pour les personnes âgées ou handicapées). Il n’y aura pas de hausse non plus pour les tickets Origine-Destination (déplacement occasionnel en train de banlieue ou RER) de plus de 2 €, dont les tarifs étaient très injustes », s’est défendue Valérie Pécresse.
LE PASSE NAVIGO UNIQUE À 70 EUROS POURRAIT BIEN ÊTRE AUGMENTÉ DANS LES PROCHAINES SEMAINES À VENIR. ORGANISÉE PAR LE STIF (SYNDICAT DES TRANSPORTS D'ILE-DE-FRANCE), UNE TABLE RONDE INTITULÉE "LE PASSE NAVIGO À 70 EUROS EST-ILS VIABLE?" SERA ORGANISÉE LUNDI PROCHAIN POUR DÉBATTRE DU SUJET.
Je vous fais suivre les différents supports présentés lors de la table ronde tarification lundi dont celui de l'intervention de l'AUT.
Vous retrouvez ci-joint les derniers bulletins de la qualité de service publiés par le STIF :
Le tramway T1 atteindra-t-il un jour la ville de Fontenay-sous-Bois (Val de Marne) ?
Chaque mois apporte son lot de scénarios possibles. Alors que, ces derniers temps, était évoquée la disparition pure et simple de ce prolongement controversé depuis Noisy-le-Sec, voilà maintenant que revient sur la table une proposition faite à l’époque par le Stif (Syndicat des transports d’Ile-de-France) puis retirée par la suite : le rail unique par la rue Jean-Jaurès.
Mais avant d’avoir l’assentiment de tous, le parcours est encore semé d’embûches.
Ce scénario de la voie unique rue Jean-Jaurès a au moins le mérite de ne pas essuyer un non catégorique de la part de Laurent Rivoire, le maire (UDI) de Noisy-le-Sec.
L’élu a toujours été vent debout contre le passage à doubles rails dans cette rue commerçante et a défendu un tracé alternatif, par la plaine Ouest. Aujourd’hui, il reconnaît que ce parcours n’est plus trop d'actualité et admet que cette nouvelle solution paraît un peu plus acceptable puisqu’elle reprend la voie du bus 105.
Mais l’élu pose ses conditions. «Je voudrais notamment que, pour des questions de sécurité, les rames circulent sur batteries à cet endroit et non à l’aide de caténaires, détaille-t-il.
Je souhaite également que le Stif reconstitue les places de stationnement qu’il va faire disparaître ».strong>
Le maire veut un référendum
L’élu réclame aussi le rapport de sécurité des pompiers afin de savoir s’ils sont en mesure d’intervenir en cas d’incendie. « Dans tous les cas, je lancerai un référendum afin de savoir ce qu’en pensent les commerçants », promet l’édile.
De son côté, la région confirme travailler sur un tel scénario. « Le Stif est chargé de lancer des études de faisabilité », souligne-t-on au cabinet de la présidente (LR) Valérie Pécresse, sans plus de précision. Il faut reconnaître que cette dernière n’a pas une grande marge de manœuvre. En effet, si elle a annoncé, pendant la campagne, revoir tous les tracés possibles, elle n’a jamais laissé entendre qu’elle abandonnerait le projet.
Le tracé du prolongement.
Les coûts risquent de s’envoler
Beaucoup de questions restent toutefois en suspens. A commencer par celle de la fluidité. Car qui dit voie unique, dit également des trams moins souvent. Par ailleurs, l’utilisation de batteries au lieu de caténaires risque aussi de changer la donne financière. Il faut rappeler que le prolongement, dans sa version doubles rails, coûterait entre 400 et 450 M€ pour un peu moins de 8 km. Soit près de 70 M€ du kilomètre, ce qui en ferait le tramway le plus cher de France. Les nouvelles études risquent donc de retarder un peu plus le projet et de voir son coût s’envoler encore.
Le département, qui finance une partie du projet, espère enfin un lancement des travaux. « Nous avions proposé la solution de la voie unique à l’époque mais le Stif et la RATP nous avaient dit que c’était techniquement impossible, souligne un proche du dossier au département, un brin ironique. Ravi de voir que la technologie a évolué. »
Les principaux acteurs seront de toute façon fixés rapidement sur les intentions réelles de la région, puisque celle-ci doit signer une nouvelle convention financière, d’ici fin juin, permettant au département de racheter les maisons situées sur le parcours du T1.
Leparisien.fr 13 juin 2016
« Le véhicule a réalisé sans encombre ses 10 à 11 allers-retours quotidiens, soit 200 à 220 km avant la recharge nocturne. Il est conforme à nos attentes techniques d'exploitant. Les conducteurs apprécient particulièrement sa souplesse de conduite et les voyageurs son silence », assure Christophe Boissier, directeur adjoint France, zone Ile-de-France chez Transdev. Le responsable rappelle que le groupe possède un parc de 50 bus électriques, y compris quelques articulés – dans le monde, notamment aux Etats-Unis, en Finlande et aux Pays-Bas, et qu'il en comptera « 135 fin 2016 », dans le cadre de son « living lab ».
Des bus Ebusco – première entreprise en Europe à recevoir une homologation européenne pour un bus entièrement électrique en 2010 – avaient déjà donné satisfaction pendant plus de deux ans à Helsinki, malgré des conditions climatiques plus difficiles qu'en région parisienne. A ce jour 300 exemplaires de son bus circulent en Europe, effectuant plus 325 km par jour, selon le constructeur.
Les enjeux économiques sont non négligeables, sachant que les prix des bus sont pour l'instant très élevés, autour de 500 000 euros, même si personne ne doute que les tarifs chuteront dès que les volumes seront là. Mais Transdev est en mesure d'affirmer que grâce aux économies sur la maintenance et la consommation, le TCO (Total cost of ownership, soit le coût total de possession)est « au moins aussi performant que celui d'un hybride ». Les calculs sont effectués à partir d'une durée de vie de 12 ans et d'un changement du pack de batteries à mi-vie. Christophe Boissier note enfin que la formation des conducteurs à l'écoconduite est fondamentale s'agissant de bus qui récupèrent l'énergie au freinage : « Sur un diesel, on économise déjà jusqu'à 20 % de consommation, là c'est beaucoup plus. »
Transdev a par ailleurs déclaré comme très positif le bilan du bus à biberonnage Watt System de PVI qui roule entre les terminaux 1 et 2 de l'aéroport Nice-Côte d'Azur depuis 18 mois. Le véhicule a transporté 65 000 passagers sur plus de 12 000 km et permis une économie de 4 400 litres de carburant, « un vrai succès tant sur le plan énergétique, économique qu'environnemental », estime l'exploitant. Sur une journée type, le bus à l'autonomie illimitée aura parcouru environ 100 km pour 60 transferts d’énergie. Pour l'industriel, « ce projet cofinancé par l’Ademe confirme la faisabilité d’une telle opération partout en France… »