Alexis Corbière
candidat 7 e circonscription de Seine-Saint-Denis Montreuil - Bagnolet
A l’Association de Défense des Usagers de Transports en Commun de Montreuil (ADUTEC)
Montreuil, le 07 juin 2017
Madame, Monsieur,
Je vous remercie pour l’intérêt que vous portez à ma candidature en m’adressant votre questionnaire aux candidats aux élections législatives dans la 7e circonscription de Seine-SaintDenis.
Dans le cadre de la décentralisation, la Région est aujourd'hui l'autorité en matière de transport régional, tout mode confondu.
Cela s'est traduit par un désengagement de l'Etat significatif.
La pollution et le réchauffement climatique sont notamment dus à l’industrie, à l’habitat et aux déplacements.
Ce dernier domaine génère à lui tout seul selon les endroits du territoire plus de 50% du phénomène.
Il en est ainsi par exemple en Ile de France où le transport routier influe à hauteur de 20% et les déplacements en voitures particulières pour 30%.
Les villes de Bagnolet et Montreuil sont particulièrement concernées puisque qu'en bordure du boulevard périphérique (1 million de véhicules par jour) et traversées par l'autoroute A3 (190 000 véhicules par jour) avec des pics de pollution particulièrement à la hauteur de l'échangeur autoroutier dit de la porte de Bagnolet. La résolution de ces problèmes se situe à 2 niveaux : S’agissant du premier, avec 20% de la population regroupée sur 2% du territoire, le problème ne pourra que s’aggraver notamment dans le cadre des orientations du « Grand Paris ».
Nous touchons là la question de l’aménagement du territoire qui pose des problèmes du reste à d’autres niveaux (emplois, habitat..). Il est donc indispensable de poser comme finalité la question d’une volonté forte d’aménagement du territoire.
Jamais la moindre esquisse d’une vraie politique de décentralisation n’a vu le jour quels que soient les gouvernants. Seules les prises individuelles de conscience sur la base « on peut vivre mieux en province voire avec une qualité de vie supérieure » ont vu le jour. L’augmentation du temps passé dans le cas des déplacements « domicile/travail » est réelle. La réponse qui consiste à mettre en avant des modes de déplacements « propres » est donc insuffisante.
Il convient autant, si ce n’est plus, de privilégier des solutions qui contribuent à la réduction de cette distance « domicile/travail ».
A titre d’exemple citons les attributions en commissions de logements sociaux en Ile de France qui ignorent ce paramètre.
S’agissant du deuxième, les modes de déplacement de voyageurs et de transports de marchandises doivent être totalement reconsidérés. Ce doit être l’occasion de relancer une véritable dynamique du développement des transports publics accessibles à tous en s’appuyant notamment sur les voies ferrées, à noter qu’il s’agit là d’une priorité de service public qui ne s’accommode absolument pas des choix de la communauté européenne. La conséquence d’une telle modification des priorités posera la question de la réorientation de l’industrie qui donne aujourd’hui la priorité à la fabrication pour la vente d’automobiles.
A ce sujet, quand on observe les emplois générés sur toute la chaîne il ne faut pas manquer de souligner que l’industrie automobile produit un emploi quand les transports publics en produisent deux.
En ce qui concerne les personnes, au niveau « interurbain », il convient de dénoncer la loi « Macron » qui met en avant les cars (plus « accidentogène ») en tenant compte des tarifs très attractifs.
Au niveau urbain, la question de la gratuité est posée, pour mémoire les initiatives de certaines communautés en ce sens ont fait augmenter de 50% l’utilisation des transports en commun.
Au niveau des marchandises, « la voie d’eau » doit être mise plus en avant pour les denrées non périssables.
Par ailleurs la création de plateformes d’échanges de marchandises à la périphérie des agglomérations doit être initiée de manière que les seuls véhicules de moins de 3T5 accèdent en centre-ville.
Ainsi les bus pourront bénéficier d'une certaine fluidité qui engendrera une amélioration de la fréquence et donc du service aux voyageurs.
Enfin une autre priorité devra être donnée aux modes de circulations douces par un développement des infrastructures, y compris des moyens de stationnement mettant véritablement en sécurité routière les utilisateurs de ces modes alternatifs. Sur ces questions il s'agit d'une responsabilité nationale que doivent se réapproprier les parlementaires.
L'Etat doit être totalement impliqué notamment dans l'investissement pour la création de nouvelles infrastructures mais aussi pour leur entretien.
Nous ne devons plus connaitre des accidents du type de celui qui s'est déroulé à la gare de Brétigny.
Bien évidemment le prolongement de la ligne 1 doit s'imaginer dans cet état d'esprit.
De même, en s'appuyant sur des nouvelles technologies des solutions doivent être mises en œuvre pour mieux desservir certains quartiers de Bagnolet et Montreuil.
Là où le bus dessert en 15 minutes en moyenne, de nouveaux modes permettraient la même desserte en 2 minutes.
Cela est vrai pour le quartier de la Noue (10000 habitants sur les deux villes) mais surtout de se raccorder sur le T1 prolongé à la station "Libre pensée" de Romainville.
Je suis à votre disposition pour échanger sur toutes ces questions.
Très cordialement, Alexis Corbière Candidat de la France insoumise dans la 7e circonscription de Seine-Saint-Denis
7 juin 2017
Halima MENHOUDJ
Candidate aux législatives
7ème circonscription Montreuil-Bagnolet
Le 07 juin 2017
Mesdames, Messieurs,
Tout d’abord, je vous remercie de votre lettre. Le dynamisme du secteur associatif est un atout pour construire et proposer des solutions efficaces et adaptées pour l’ensemble de nos concitoyens.
La mobilité est un enjeu majeur pour le bien-être de nos concitoyens. En effet, permettre à chacun de pouvoir se déplacer, c’est aussi étendre les possibilités de chacun en termes d’accès à l’emploi, à la culture, à la formation et à de nombreux échanges en définitive. En effet, pouvoir garantir des solutions de mobilité accessibles, adaptées, fiables et performantes permet de faciliter un bon fonctionnement de l’économie et de favoriser l’émancipation de tous.
Notre mouvement, fondé sur la participation et la consultation de nombreux citoyens a bien mesuré ces enjeux. Ainsi, en matière de mobilité, les projets de lois que nous souhaitons défendre à l’Assemblée nationale ont notamment les objectifs suivants :
· offrir à chacun une alternative à la possession d’une voiture ;
· moderniser les transports pour rendre nos territoires plus compétitifs.
Ainsi, je souhaite notamment défendre des mesures facilitant l’accès à la mobilité :
· développer les aides à la mobilité pour permettre le retour à l’emploi, notamment en réduisant le coût des transports ;
· lancer un appel à projets en direction des agglomérations pour soutenir la création de solutions d’information ou de distributions inter-modales, donnant accès à toutes les solutions de mobilité, de la voiture aux transports collectifs en passant par le vélo ou le covoiturage.
Il sera question également d’améliorer le confort, la fiabilité et la capacité des infrastructures existantes :
· en proposant un plan d’urgence pour les investissements de rénovation (rail et route) ;
· en mettant en place un programme d’investissement spécifique pour la lutte contre la congestion en agglomération. Il s’agira alors de décongestionner les transports en commun mais aussi les routes.
Il convient également de noter que notre programme prévoit alors d’investir dans les transports en commun mais aussi de soutenir le développement de transports plus propres.
Je compte également mener une politique très active directement au niveau de notre circonscription. Augmenter l’accès à la mobilité c’est aussi avoir des transports plus réguliers, plus fréquents et un maillage plus étendu.
L’un de mes objectifs sera alors d’augmenter la fréquence et la régularité des bus en instaurant un dialogue plus régulier avec la RATP et le STIF.
Je soutiendrai les chantiers permettant d’étendre le maillage des transports en commun afin qu’ils aboutissent dans les meilleurs délais. Ainsi, je suivrai l’extension à l’est du T1 mais aussi des lignes 1 et 11 tout en veillant à ce que l’augmentation de la capacité de transport de la ligne 11 soit bien respectée. J’aurai à cœur de faire démarrer rapidement le projet d’extension de la ligne 9.
Par ailleurs, je souhaiterais vous rencontrer afin de discuter de ces propositions et recueillir les vôtres. A cet égard, je vous propose de convenir d’un rendez-vous très prochainement.
Dans cette attente, je vous prie, Madame, Monsieur, de bien vouloir recevoir mes salutations les plus cordiales.
Halima Menhoudj
En Marche
7 juin 2017
Madame la Présidente, Chère Lisette,
Vous m'avez interpellé sur la question des transports qui est centrale sur notre circonscription, c’est selon moi, ce qui va permettre de sortir notre territoire de son
enclavement.
Les transports sont avant tout une compétence des Régions, co listiére de Valérie Pécresse, je suis très fière du travail que nous avons déjà accompli.
Les économies que nous avons effectuées sur le train de vie de la Région ont permis de réinvestir et enclencher la révolution des transports que nous vous avions promis. Notre territoire ne peut que s’en réjouir car c’est bien la Droite qui a enfin permis de relancer les projets du prolongements des lignes, 1, 9, et 11 et mis fin au blocage du dossier du T1.
Ces investissements vont permettre la réévaluation du patrimoine des propriétaires Montreuillois et Bagnoletais, au service de tous.
C’est aussi faciliter la vie des usagers qui n’auront plus besoin d’utiliser des bus bondés ou l’on considère les usagers comme du bétail plutôt que comme des clients.
Cette situation n’est pas satisfaisante c’est pourquoi je souhaite vraiment que le statut de l’usager soit au cœur de la réflexion autour de politique transport, permettre son confort, garantir une
certaine qualité de voyage et des tarifs stables, moderniser nos équipements pour faciliter la vie, les rendre accessibles à tous.
Nous devons garantir aux usagers d’être dédommagés lorsque le service minimum n’est pas assuré en période de grève. Si c’est un droit que nous devons préserver, nous ne pouvons accepter que les gens puissent être pris en otage par des revendications politiques ou syndicales.
Députée, je serais une fervente défenseure du passe Navigo à tarif unique, en votant des recettes fiscales pour la Région afin de lui permettre de le financer. Il faut quand même rappeler que la Gauche, au premier rang duquel Pierre Serne mon adversaire, a laissé une ardoise de 300.000.000 d’€ à la Région. C’est pourquoi, nous devons avoir un parlementaire responsable qui se doit défendre le protocole de financement signé entre l’Etat et la Région pour ne pas faire exploser le prix du passé.
Il faut que ce passe Navigo s’adapte au siècle dans lequel nous vivons. Eviter les longues files d’attente aux guichets en offrant la possibilité de recharger son passe en ligne, utiliser son téléphone ou sa carte bancaire comme titre de transport en 2017 c’est possible. Nous devons accompagner et investir en faveur de ces changements.
Soutenir les usagers c’est permettre aussi l’innovation autour des transports en commun. C’est pourquoi je souhaite que les gares et le métro soient équipés en Wifi, 3G
ou 4G. Les franciliens mettent en moyenne 68 minutes par jour (si ce n’est plus) dans les transports en commun. Les trajets doivent donc devenir plus simples, plus confortables et plus utiles.
Dans cette même lignée, je veux que l’on réussisse à réduire les temps de transport grâce aux espaces de travail partagés de proximité. C’est lieux devraient permettre à ceux qui habitent loin de
leur travail de limiter le temps passé dans les transports. C’est pourquoi je souhaite qu’on favorise la création d’espaces de coworking (travail partagé).
Innover c’est aussi s’ouvrir à de nouveaux modes de transport, c’est pourquoi je veux qu’on puisse développer les projets de téléphériques urbains, ce qui va nous
permettre de relier les villes par les airs et faciliter les liaisons entre les pôles de transport.
Je veux également faire pression pour renforcer l’accessibilité aux personnes en situation de handicap. C’est pourquoi je veux saluer l’effort de la Région qui a considérablement accru les
investissements en la matière. De 20 millions d’€ par an, les investissements ont été portés à 64 millions d’euros en 2016. Un niveau jamais atteint. Le STIF a pour sa part augmenté son
investissement de 50 à 70 millions d’€ sous la présidence de Valérie Pécresse. Plus de 60 gares franciliennes sont aujourd’hui en travaux.
Dans cette même optique, j’ai la volonté de plaider en faveur de la mise en place d’un plan généralisé de climatisation de nos trains et bus, les positions
idéologiques sur le sujet ne doivent pas avoir de places, nous devons penser aux publics les plus fragiles. En période de canicule, les distributions d’eau doivent être systématiques.
Concentrer nos efforts sur les transports en commun serait vain si nous ne portons pas d’attention aux automobilistes. Nous devons réussir le pari de la réduction des embouteillages. Les bouchons
coutent cher : 17 milliards d’euros en France. Nous devons faire les économies nécessaires pour mettre un terme à ces galères du quotidien en investissant dans de nouveaux projets qui
permettent de désengorger.
C’est pourquoi ensemble nous réussirons à entrainer les changements dont notre territoire à tant besoin.
Manon LAPORTE
LR - UDI
5 juin 2017